La psychanalyse en entreprise... Une sauvagerie.
J’éprouve une sorte d’embarras à traiter une nouvelle fois de cette question — d’une part parce que je n’ai qu’une pratique de cabinet et d’autre part parce qu’il m’a déjà été donné de l’évoquer il y a peu de temps dans le cadre d’une journée de travail à Nice. J’y évoquais ma propre expérience dans ces entreprises qu’on appelle assez ouvertement des centres dits de profit. J’y faisais donc état d’une douzaine d’années passées en tant qu’ingénieur dans une P.M.E. qui — pour le dire très rapidement — est passée d’une dimension régionale, structurée par une culture dite familiale, à un groupe de dimension nationale nouvellement armé de tous les dispositifs de contrôles et d’évaluation que vous connaissez tous aujourd’hui. Ma position d’alors (je veux dire lors de ce témoignage devant vos collègues), de par mon engagement dans ma propre analyse et dans le champ analytique démontrait assez nettement que rien de « notre » discours ne pouvait être d’un quelconque secours pour les sujets en souffrance dans cette entreprise.