La Nuit des Séries
Déglingueuses en série
Déglingueuses en série
La série télévisée n'est pas un genre populaire qui recycle des formes anciennes, c'est une forme nouvelle. Comme telle, elle demande qu'on s'interroge sur un lien possible, pensable entre l’émergence de la série et l’état du monde, tel qu’il va ou ne va pas.
Qu'une oeuvre porte les marques de son temps, l'idée est reçue depuis longtemps. C'est un autre tour qu'il faut considérer, que la série pourrait aussi donner forme à l'époque, au sens de la rendre visible ou lisible à elle-même. La série serait ainsi à la fois symptôme du temps et regard sur ce temps — on retrouve finalement là une fulguration lacanienne, qu'un symptôme pourrait avoir en lui-même un pouvoir d'interprétation.
Mais qu'est-ce que les séries donneraient à voir de nouveau de nos nouveaux temps ? Des femmes. De Carrie Mathison dans Homeland à Sarah Lund dans The Killing en passant par les filles-clones d'Orphan Black ou Jessica Jones de Jessica Jones, on voit surgir dans les séries une série d'héroïnes d'un genre nouveau, toutes infiniment diverses. Ce qu'elles ont en commun de nouveau et d'intéressant ? Ce sont des femmes sans maître. Disons qu'elles semblent animées par quelque chose de sans limite. Pas des superwomen ou des Jane Bond au service de majestés ou d'idéaux quelconques, des femmes sans barrière qui déglinguent tout et tout le monde — souvent assez déglinguées elles-mêmes, en plus.
Sur un épisode d'une série de leur choix, des regardeurs se succèderont toute une nuit pour nous montrer ça.
On verra et on parlera. On boira et on mangera aussi.
L'entrée est libre.
GW
Vendredi 3 Juin de 18h au Lendemain
PASSAGE DE RETZ
9 rue Charlot, Paris 3me
Commentaires
- Aucun commentaire trouvé
Ajouter vos commentaires
Poster un commentaire en tant qu'invité