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Capitalisme et Symptômes

Commentaire du texte de C. Watters

Le texte de C. Watters a l’avantage de nous présenter de façon à la fois éclairante et ouverte à la réflexion, quelque chose qui se trouve justement à s’opacifier dans la clinique de notre temps : ce que nous appelons le symptôme. Le titre dit plutôt symptômes au pluriel. On peut dire « le symptôme » lorsque nous ou le sujet sommes en capacité de le localiser. Or, c’est précisément cette localisation qui devient difficile voire impossible. Dans le texte il est d’ailleurs plutôt fait mention d’une localisation du sujet, désabonné à L’Autre. Mais on peut déjà avancer que cette délocalisation et cette opacification touche et le sujet et son symptôme – ce qui peut nous conduire à questionner la nature même du sujet contemporain. La psychanalyse laisse entendre cette accointance du sujet et du symptôme – Si le sujet est divisé, le symptôme dit névrotique n’est pas à priori reçu comme compact, monolithique mais comporte par-delà sa présence à nous comme énigme, une contradiction – comme c’est le cas dans la figure paradigmatique des symptômes hystériques, où dégoût et désir cohabitent dans une sorte de duplicité qui se décharge et s’exprime à l’occasion dans le corps. « Contradiction », en effet, car le symptôme est équivalent ici à un « à- dire », c’est, disons, sa vocation. Il m’est venu en pensant aux symptômes d’aujourd’hui à une autre césure juste avant la lettre a : cela donne : « contr-addiction ». Le symptôme diction contre les symptômes addictions (addiction vient de l’anglais "addiction" ; et en latin, l’addiction c’est proprement l’adjudication, c’est-à-dire en particulier la vente aux enchères du débiteur insolvable, qui entraîne une privation de liberté). Le sujet contemporain nage en plein dedans.w

Traitant de la question de l’opacification des symptômes, ce texte nous introduit sur ce qui en est en somme la cause, au sens du fond sur lequel s’opère cette modification, cette opacification – symptômes diffus dit Carol Watters – qui s’avère très sensible dans la clinique. (Une femme m’a récemment contacté pour un premier rendez-vous en me précisant au téléphone, à la fin de son message, que si elle venait me voir c’était justement qu’elle était incapable de signifier qui la fait souffrir) Par ailleurs, ce n’est pas sans raison que la psychiatrie moderne, empêtrée dans le marché de la chimie se trouve à produire un catalogue de troubles isolés qui n’interrogent plus la structure. La cause de ce brouillage n’en est rien moins que le discours sous lequel le sujet est pris à savoir – le discours d’un maître. D’un « Maître-Sujet » – Nous avons affaire en effet à un maître transformé, ou – transmuté.

Dans le texte, on pourra suivre le trajet de cette transmutation du discours du Maître vers le discours du Maître moderne, le Sujet-Capitaliste, depuis l’histoire de ceux qui en eurent l’intuition – de ce basculement (de Hume à Tocqueville) – jusqu’à Freud et Marx ; puis de la façon dont Lacan va devoir faire une sorte de forçage dans le formalisme du discours du Maître. Je ne vais pas reprendre le texte point à point mais accentuer certains moments qui ont retenu mon attention ou m’ont posé une difficulté.

Je commencerais quand même par quelques remarques sur la notion de discours tel que Lacan l’entend. C’est en 69 que Lacan entend faire fonctionner ces quadripodes logiques. Pour démontrer quoi ? Le but affirmé ou non est à mon sens celui (et c’est finalement toujours le même pour Lacan dans son enseignement) de préciser le champ opératoire du psychanalyste. Cela va même beaucoup plus loin qu’une approche heuristique (même s’il s’agit en quelque sorte d’une détermination de type de liens sociaux) Cela va beaucoup plus loin, parce que cette formalisation des discours apparaît dans un moment singulier – puisqu’en juin 69 Lacan est prié de quitter les locaux de l’E.N.S. Rejeté une nouvelle fois du lieu de son enseignement, Lacan cherche en quelque sorte à donner un nouvel abri aux psychanalystes – un abri logique. Mon sentiment est que ce qu’il vise – le point de mire –c’est le discours de l’analyste, c’est-à-dire la combinatoire à partir duquel ce champ est possible.

Pourquoi cet abri logique si ce n’est, comme il l’a fait avec l’oedipe et le nom du père, pour nous décoller d’une pente mythifiante et psychologisante dans laquelle la psychanalyse peut tomber à tout moment. C’est là la forme de son enseignement, homologue, conforme, au trajet de l’analysant. Cette tentative de donner un corps logique au dispositif vise ce que j’appellerais une certaine conscience du bâti à partir duquel le psychanalyste peut se retrouver dans le champ qui est le sien. C’était le cas pour le dispositif de la passe, qui d’ailleurs apparaît quelque peu avant cette formalisation des discours.

Ajoutons que ces appareils dits logique, appelés plus tard mathèmes, ont pour les yeux du logicien quelque chose d’incongru, car s’ils s’introduisent des variables – ce sont ici les places et non les lettres, l’une d’elle à un statut tout à fait spécial : il s’agit de a. C’est un formalisme logique qui introduit la vie. Souvenons-nous que la logique prédicative s’est formée, entre autres, à partir du fameux « Socrate est un homme. Tous les hommes sont mortels, donc Socrate est mortel ». On voit bien à quel point la psychanalyse est en cela une antiphilosophie. Non pas que la philosophie ne s’intéresse pas à la vie, mais qu’elle le fait régulièrement dans l’histoire en l’évacuant, chose que la psychanalyse récupère sous la forme du manque-à-être, d’une perte, d’une souffrance vécue par le sujet.

Il y a quatre discours, quatre manières de s’arranger avec la vie pour que la nôtre, de vie, ne soit pas réduite à la seule douleur d’exister, comme dans la psychose, c’est-à-dire de supporter l’écot de cette perte qui chez l’être parlant ne se paye au mieux que par le fait de faire lien social, dans et par le champ du symbolique. Donc non pas être, mais être-avec comme dit Anna Arendt. Le hors discours est discord, discordance. La psychose est irreprésentable de n’être ici pas formalisable en terme de discours.

Le premier de ces discours – premier, plaque tournante, au sens où chacun des autres est supporté par celui-ci – c’est ce que Lacan nomme le discours du Maître. La question se pose de savoir si c’est le sien au Maître, si c’est lui qui le tient, ce discours. A lire votre texte on s’aperçoit qu’il n’en est rien. D’abord parce que le discours n’est pas parole, mais écrit, discours sans parole, sillon qui ordonne le circuit de l’être-parlant dans son rapport – impossible – à la vie. « Il n’y a de discours, et pas seulement l’analytique, que de la jouissance » dit Lacan (p. 90 de l’Envers).

Il formalise donc ces discours par le biais du signifiant, du savoir, du sujet et de l’objet a, le reste de l’opération. Les barres sont issues du structuralisme pour les premières, indiquant les places, en somme la fonction, et les flèches sont issues, elles, de la topologie frégéenne, c’est-à-dire d’une logique orientée – elles indiquent l’incidence du trajet et le rapport entre la partie droite et gauche qu’on peut identifier comme l’Un et l’Autre du discours. (Impossible, impuissance, et quelque chose comme un rapport de « causalité »).

Le discours du Maître (ancien), à cet égard et comme le rappelle C. Watters est homologue au procès du sujet vis-à-vis de la de la jouissance puisqu’il n’ordonne rien de moins que la castration tout en témoignant de l’aliénation du sujet au signifiant qui le représente pour un autre signifiant. S1>S2, forme la paire signifiante minimale qui aliène le sujet depuis le babil jusqu’au discours de Monsieur le Président de la République. « Ba »-« ba » c’est déjà une paire signifiante où le deuxième « ba » n’est déjà plus le même que le premier. Au-dessous, nous avons la formule du fantasme – ce qui montre assez que le sujet n’accède à l’objet que dans le fantasme – c’est d’une certaine façon la « prouesse » du discours capitaliste que de le restituer dans une duperie manifeste au sujet.

Ce discours, comme chacun des trois autres – j’insiste sur le fait qu’ils ne sont que quatre –, sont de nature inconsciente, c’est-à-dire homologues à l’inconscient freudien, et notre seule liberté, si j’ose dire, est de pouvoir passer d’un discours à l’autre – ce n’est bien sûr pas un jeu 4 de cache-cache – Cela se fait à différents niveaux selon des processus qui sont inconscients. A différents niveaux, cela veut dire que ces bascules d’un quart de tour se font selon les avatars de l’histoire, à certains moments de l’histoire personnelle des sujets, en des temps dits logiques qui peuvent aussi bien faire passer le sujet d’un discours à l’autre, d’un instant à l’autre. C. Watters le précise en fin de texte tout en signalant qu’il y a toujours un discours dominant les autres, qui les surplombe.

Je m’interroge seulement à ce propos sur la capacité du discours du Maître moderne – sur lequel je vais accentuer maintenant mon propos – (sa capacité) à laisser très peu de place finalement aux autres, disons qu’il les ravale. Il reste que les trois autres discours, celui de l’hystérique, de l’université et de l’analyste garde l’empreinte de celui de l’inconscient, du Maître donc.

  • L’hystérique refoule son plus-de-jouir, dont elle est grosse – et c’est sans doute une bévue que de croire que ça se dit mieux au féminin, quelle refuse justement – elle est sur le versant de la maîtrise ici en haut, sur la scène. N’oublions pas que Lacan identifie le discours d’hystérique et celui de la science. Il y aurait long à dire sur la naissance de la psychanalyse comme subordonnée à celle de la science puisque justement c’est par l’hystérie que la petite histoire freudienne commence.
  • La philosophie où le tout-savoir sont gros de maîtrise en refoulant le signifiant maître, en refoulant l’auteur qui est là en place de vérité. Ce tout savoir, dont la pointe est le savoir absolu comme dit Hegel, n’en voyons-nous pas la trace dans ces systèmes d’évaluation qui ne laissent aucune place à la parole du sujet ?
  • Le discours de l’analyste, lui, « refoule » en quelque sorte – met de côté – son savoir (S2), qui, à lui, ne lui sert à rien. C’est aussi bien le moi, le sien à l’analyste, dont il se dépouille dans son acte. C’est donc le manque, la castration qui est là effectivement en place du Maître. Le psychanalyste fait le mort comme l’évoque Lacan dans ses écrits par homologie à la partie de bridge (où le mort et le maître sont un). Son discours, sans parole – là c’est évident – est, à cet égard, l’envers du discours du maître.

Tout cela pour en arriver au discours dit capitaliste dont C.Watters nous rappelle qu’il fut dans un premier temps analogue au discours du maître, producteur d’un plus-de-jouir, en mettant au travail le savoir – c’est le même dialogue de Marx à Freud. Notons au passage que Lacan modifiera plus tard la place qui convient au S2, en la dénommant Jouissance. D’abord savoir, 5 puis travail, puis jouissance. Ce ne sont pas des équivalents, mais des places, disons, connotés en fonction de l’interprétation de ces discours par Lacan. Cela ne simplifie pas les choses, puisque cela ouvre à beaucoup plus d’interprétations.

Cette doublure du savoir conçu comme jouissance est à comprendre comme renonciation à la jouissance, mais, comme c’est indiqué, elle est productrice d’un plus-de-jouir, d’un quelque chose en excès. C’est conforme à ce que Freud et Marx entendent eux même sans se comprendre entre eux. Le surmoi, dans la doxa freudienne est issu et tissé des signifiants qui imposent au sujet une certaine retenue quant à sa jouissance, car elle est sans maîtrise justement, sans maîtrise parce qu’immature. Dans le texte vous retrouvez une note à propos d’un passage que je ne connaissais pas où Freud évoque ce procès à propos du rêve en des termes tout à fait marxistes.

Cette accumulation capitalistique, donc, cette rétention dans l’économie libidinale est productrice d’un plus-de-jouir qu’il incombe au sujet de prendre en charge. Autrement dit, une satisfaction déplaisante naît de la renonciation même à la satisfaction et Freud la considère un premier temps, comme le résultat de l’effet répressif de la civilisation et qui a pour conséquence une revendication pulsionnelle mortifère, qui plonge le sujet dans l’enfer d’un toujours plus. C’est le même procès chez Marx.

Ici donc, en bas, S1 commande au savoir, non au sujet, et le sujet cavale comme dit Lacan, et la plus-value avec. Il y a comme le pointe C. Watters, pour Lacan, le sujet capitaliste et le « je » du prolétaire : le vrai sujet du capitaliste est peut-être ce qui est dessous la barre : le S1 qui, par sa force de division, fait qu’à cette place, il commande aux identifications à l’objet plus-de-jouir.

C’est là qu’apparaît la pulsion en tant que pulsion de mort, en tant qu’activité pulsionnelle, comme « pousse-à-jouir » opposé aux intérêts vitaux. Pour exprimer au mieux cette affaire dans le champ des discours, il faudra à Lacan produire une torsion dans le discours du Maître pour rendre compte des conséquences que cela peut avoir pour le sujet contemporain. Lacan parle donc d’une astuce et non d’un 5ième discours.

L’astuce est tout à fait conforme aussi à l’idée que ce n’est pas au gouvernement de gouverner les sujets mais comme le dit Foucault, qu’il suffit de créer des dispositifs qu’il appelle biopouvoirs pour que « ça » commande tout seul. Mais comme je le disais, cela a des conséquences. Des conséquences graves. Au fond, la naissance de la psychanalyse est aussi la naissance du maître moderne. Il n’est plus étonnant de lire sous la plume de Freud des métaphores économiques pour parler du trajet pulsionnel et Marx ne manque pas non plus de signifiants freudiens – sans le savoir. Pour Marx, cette spoliation produit un manque pour le travailleur, puisque le sujet-capitaliste le prive de son savoir en le rendant d’une certaine façon homologue à sa production. Le monstre doux de Raphaële Simoné, évoqué par C. Watters dans son texte, donne tout son « style » à ce qui caractérise la façon dont le sujet est hameçonné par l’objet – s’amuser et consommer, fitness et wellness sont les mots d’ordre du happiness capitaliste qui courent dans les slogans publicitaires (qu’on appelait hier la réclame – qu’est-ce ça réclame ?).

Ce hameçonnage qui passe, comme nous le savons, par la production de gadgets dont le savoir échappe au consommateur, par les promesses scientistes, le bien-être à tous les prix, discours universalisant et qui viendrait répondre à notre manque-à-être – entérinant notre dépendance à l’objet, n’a pu se faire que par une sorte d’alliance que je présenterai avant tout comme une alliance entre le maître et l’hystérique pour bien marquer le rapport entre maîtrise subversive et insatisfaction. Depuis l’implantation de la pensée économique de Keynes, nous sommes dans un univers où la plus-value est récupérée par le travailleur sous la forme de l’objet de consommation. Attention, ce qui est récupéré n’est pas de la même étoffe que la perte. (D’où la doublure de a qui porte à confusion). La perte est sèche de toute jouissance mais elle fait du manque un trou. Ce sont les objets superflus, non nécessaires, qui deviennent indispensables parce qu’ils incarnent la jouissance du fétiche et tentent d’obturer, de suturer sans succès le trou de la perte de jouissance originelle.

C’est strictement ce qui est écrit si on regarde le discours capitaliste : le sujet est à la place de l’agent, comme dans le discours de l’hystérique, qui, rappelons-le, cherche un Maître pour le châtrer ; c’est même son lien avec le discours du Maître que de produire un savoir sur la jouissance, d’être maître à la place du maître. Le discours de la science moderne est bien homologue au discours de l’hystérique. La fabrique du plus-de-jouir est consécutive de cette alliance de la science moderne et du discours du Maître. Cette inversion génère une modification conséquente du discours quel qu’il soit et fait sauter le point d’arrêt de chacun d’entre eux – c’est le fléchage qui l’indique. Ce fléchage montre d’une certaine façon ce moyen de passer par-dessus la barre, comme on dit par-dessus la jambe – il barre la barre, c’est pour cela que je ne le prends pas pour un autre discours, un 5ième (Lacan a boudé l’accueil d’un 5ième discours fait par l’un de ses élèves) mais pour un symptôme barbare.

Ce discours barbare, ou barre-la-barre, nous le voyons fleurir sous une forme dont on ne peut plus dire qu’elle ne domine pas le style des relations humaines aujourd’hui. Je veux parler des relations entre hommes et femmes, de cette abrasion des différences, et qui aurait pour idéal ce qu’on nomme plus ou moins improprement l’égalité des sexes. Forclusion phallique et capitalisme vont de pair pour plusieurs raisons sans doute : l’une d’elle saute aux yeux. C’est que le maître moderne, dans le circuit indiqué par ce discours, et derrière le paravent de la revendication des droits, du « tous égaux », nous impose une insatisfaction permanente : garantie sans écoeurement. Quand même, le coeur lâche de temps en temps. On peut s’étonner donc comme le rappelle Carol dans son texte que ce discours a pour effet de de laisser les choses de l’amour sur le bord de la route… C’est même la chance de la psychanalyse d’y retrouver ses petits, puisque ce sont par ces choses-là que lui viennent de temps en temps, des sujets en mal d’amour.

Cette copulation des deux discours est à la source même des Maîtres les plus absolus que peut connaître l’histoire dit Lacan. Le nazisme et l’horreur de la Shoah comme industrialisation du manque, de la mort, qui a sacrifié massivement tant et tant d'individus auxquels les nazis s’adressaient – comment ? sinon par l’objet voix qui commandait – à préfigurer nos sociétés basées sur la production mortifiante du sujet. Notons au passage que la voix, instrument plus-de-jouir ici et meurtrier, est passée aujourd’hui dans les dessous, estituée en même temps que la fonction qui la supportait, à savoir, l’autorité du chef – je dirais même l’Autorité tout court. L’autorité est-elle morte à Auschwitz ?

Il y a cette plainte aujourd’hui qui concerne cette crise l’autorité. L’enseignant n’y retrouve plus ses petits, la famille est pleine de trous, et les démocrates se donnent en spectacle sur la scène de l’ironie. La possibilité même d’une autorité, de cette fiction, car ce n’est qu’une fiction nécessaire – est subordonnée à la possibilité même de ce mouvement d’un discours à l’autre. Lacan dit quelque part que le passage d’un discours à l’autre ne se fait sans passer par le discours de l’analyste, envers du discours du maître – c’est là que gît l’autorité - son bastion dernier - qu’elle trouve encore son efficace, en tant qu’elle n’est jamais que l’éclair qui nous décile du discours dans lequel on est pris – interprétation et lapsus sont pour l’analysant le pendant de ce passage qui fait coupure. L’analyse est un discours à deux dans lequel a est en place de cause du désir. L’analyse est une fiction qui fait valoir l’autorité comme telle, celle du silence par où se dévoile, chez le sujet, les S1, c’est-à-dire ces soudures qui lui commande de jouir toujours plus, sans y arriver. C’est de son côté à lui, le sujet, que se décline et que décline l’autoritarisme de ces S1.

Finalement, je suis d’accord avec C. Watters, il y une permutation possible, que j’appellerais moi, même si cela a des résonances dans le champ freudien, une résistance au sens d’un acte de résistance. Le discours capitaliste et le discours de l’analyste sont en résonance, l’un fait valoir le plus-de-jouir, l’autre lui oppose la castration, le manque, soit l’objet a revenu en place d’objet cause du désir afin que le sujet puisse y faire face, avec son inconscient, dont il récupère en fin d’analyse un certains « çavoir ».

Capitalisme et Symptômes
Robert BITOUN.
Psychanalyste
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